Eucaryotes Pathogènes Tropicaux
UMR D 257 Vecteurs – Infections Tropicales et Méditerranéennes (VITROME)
Aix-Marseille Université (AMU), Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - Service de Santé des Armées (SSA)
Stratégie Scientifique et Projets
L’équipe 7 « Eucaryotes pathogènes tropicaux » focalisera ses recherches sur deux aspects principaux : l’épidémiologie de pathogènes eucaryotes en Afrique de l’ouest et la découverte de nouveaux traitements contre les pathogènes eucaryotes. Ces approches incluront :
- L’analyse de l’épidémiologie et de la génétique des populations des pathogènes eucaryotes, protozoaires et champignons
- La découverte de nouvelles molécules d’intérêt pour le traitement des protozooses (leishmaniose, paludisme) et de mycoses à partir de plates ou de synthèse chimique
- L’identification de nouvelles cibles thérapeutiques chez Leishmania.
1) Épidémiologie
Transmission environnementale de Toxoplasma gondii dans les zones tropicales
La forte prévalence des infections à T. gondii chez les personnes des régions tropicales est fortement liée à la persistance de la forme oocyste du parasite dans l’environnement. Nous étudierons la présence d’oocystes dans les échantillons d’eau et de nourriture des marchés locaux et étudierons comment les oocystes de T. gondii résistent aux désinfectants et identifient de nouveaux processus d’inactivation des oocystes dans l’eau et la nourriture.
Épidémiologie des mycoses humaines en Afrique
Les mycoses humaines sont sous-diagnostiquées dans la plupart des pays africains. Notre équipe a développé une expertise internationalement reconnue dans le diagnostic des mycoses et l’identification des champignons cliniques. Les plateformes d’identification des micro-organismes MALDI-TOF seront bientôt disponibles dans un nombre croissant de pays africains. En particulier, le projet GIRAFE (Groupement de Recherche Internationale en Afrique sur l’Emergence, cf. équipe 1 VITROME – P. Parola), mettra en œuvre des dispositifs d’identification basés sur MALDI-TOF dans cinq pays d’Afrique subsaharienne. Nous viserons à décrire l’épidémiologie des mycoses humaines dans les pays africains et à favoriser un important saut qualitatif dans le diagnostic des mycoses, qui se traduira par un bénéfice direct frappant pour les populations qui sont accablées par ces maladies négligées en Afrique.
Réservoirs des champignons d’importance clinique
Alors qu’un nombre croissant d’études s’est concentré sur la transmission interhumaine des mycoses humaines, les données concernant les sources environnementales, y compris les réservoirs animaux, sont relativement rares. Dans la continuité de l’approche «One Health», en collaboration avec le Laboratoire Population Environnement Développement (UMR-151, Aix-Marseille Univ.- IRD), nous étudierons la répartition des champignons cliniques dans l’environnement et chez l’homme ou des hôtes animaux sympatriques.
Population génétique des pathogènes eucaryotes tropicaux.
En appliquant des méthodes de typage moléculaire, telles que l’analyse VNTR (Variable Number Tandem Repeats), nous aborderons la diversité génétique des populations de champignons et de protozoaires (en particulier T. gondii et P. falciparum) dans divers sites d’étude en Afrique visant à mettre en évidence une différenciation génétique associée à des structures géographiques ou à des modèles épidémiologiques ou de transmission particuliers et à estimer l’impact de la chimiothérapie ou des mesures de contrôle à base de vaccins sur les structures génétiques des populations de pathogènes eucaryotes tropicaux.
2) Nouveaux traitements contre la leishmaniose
La leishmaniose est l’une des six maladies prioritaires du programme de recherche de l’Organisation Mondiale de la Santé sur les maladies tropicales. L’absence de chimioprophylaxie, les difficultés de lutte anti-vectorielle et les nombreuses limites des traitements médicamenteux actuels rendent un besoin urgent d’identification et / ou de développement de nouveaux composés thérapeutiques. Dans ce but, nous développerons deux approches, 1) la recherche de nouvelles cibles thérapeutiques impliquées dans le processus de mort cellulaire programmée de Leishmania ; 2) l’identification et / ou le développement de nouveaux composés antiparasitaires contre Leishmania sp. et P. falciparum, le dernier en collaboration avec l’équipe 2 VITROME – B. Pradines.